Un lien vital pour la population
En Haute-Marne, où les transports publics restent limités, les axes routiers sont indispensables. Pour une majorité des habitants, la voiture est le moyen principal – voire unique – de se déplacer pour se rendre au travail, aller chez le médecin ou faire ses courses. Une route en mauvais état peut isoler des habitants, voire rendre des secteurs inaccessibles en cas de neige ou d’inondation.
Prenons l’exemple d’Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière. Située non loin du lac du Der, cette commune attire de nombreux touristes qui empruntent les petites routes communales pour rejoindre les hébergements ou les sentiers de randonnée. Si ces routes présentent des nids-de-poule ou des signalétiques dégradées, cela peut nuire à l’attractivité économique de la région.
Un enjeu économique majeur
La qualité des infrastructures routières influe également directement sur l’économie locale. Une voirie bien entretenue facilite la circulation des marchandises, le tourisme ou encore l’accès aux services publics. À Saint-Dizier, par exemple, la zone économique de Marnaval profite d’axes routiers adaptés pour accueillir poids lourds et camions de logistique.
Inversement, un réseau routier mal entretenu peut rendre une commune moins attractive pour de nouvelles entreprises. La dynamique de revitalisation rurale, au cœur des préoccupations locales, passe donc aussi par une voirie moderne et fonctionnelle.
Une question de sécurité
Des routes dégradées mettent en danger les automobilistes, les cyclistes et les piétons. Selon une étude de l’Observatoire national de la sécurité routière, environ 15 % des accidents de la route en milieu rural sont directement liés à l’état des infrastructures (revêtements glissants, signalisation absente, bordures effondrées).
Les élus locaux, bien conscients de ces risques, doivent faire face à un défi : comment garantir des conditions de circulation sûres devant des moyens financiers souvent très limités ?